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Pour une économie sous le signe de la joie









Par le groupe Bible et économie

Une société est caractérisée par l’utilisation des ressources naturelles, des dons et compétences de chacun et par la répartition de la production par des échanges. Les règles qui définissent ces échanges, ce qu’on appelle l’économie, doivent assurer les objectifs suivants.


1) Veiller à ce que tous les hommes sans exclusion, aient accès aux ressources élémentaires vitales (eau, air, terre cultivable… ).

Dans une société qui aspire à la joie chacun reçoit sa part nécessaire. Ceux qui ont du surplus, qu’ils l’accueillent avec conscience et reconnaissance. Qu’ils le donnent et l’abandonnent car cette abondance nous permet d’échanger et de partager. L’abondance de la vie que Dieu nous donne se caractérise avant tout par la richesse des liens entre les hommes.


2) Le marché est un lieu physique d’échange de biens et de services et d’élaboration de projets communs. Dans une société de la joie tous les hommes participent au marché : aucun, le plus faible soit-il, n’en est exclus. Pour cela, cette société se fonde sur des principes.

- Le marché ne s’auto-régulant pas, un Etat souverain garantit que chacun reçoit un revenu juste.

- L’Etat veille à ce que le marché ne crée jamais « ni maîtres, ni esclaves ».


3) Pour mettre en oeuvre ces principes, il est indispensable de définir le cadre du marché et de la marchandisation.

- Privilégier d’abord le marché local et l’agriculture respectueuse de la Création.

- Exclure les ressources vitales de la logique du marché (eau, air, terre cultivable… ).

- Exclure absolument du marché le corps humain, image de Dieu. Pas d’esclavage : un homme ne peut être la propriété d’un autre. Pas de vente, de location ou d’achat de tout ou partie du corps humain.

- Limiter la propriété privée. L’accumulation de biens, de propriétés, de moyens de production ou de capital par un petit nombre ôte à la communauté des hommes sa souveraineté. Elle est un obstacle à une société joyeuse.


La conception « libérale » de l’homme est celle d’un être isolé, se suffisant à lui-même, non d’un être en communauté, en relation. Le Dieu de la Bible, solidaire de l’humanité par le Christ, s’est lié à elle une fois pour toutes. La société humaine, dans son fonctionnement économique, celui de la « maison » des hommes, doit se donner des règles pour maintenir le lien entre tous - de même que Dieu maintient son lien d’amour avec nous à travers les détours de l’histoire. C’est ainsi qu’elle crée la joie, fruit de l’Esprit.


Ce texte sert d'épilogue aux "7 thèses contre une économie injuste" (voir le post du 27/08/2016), élaborées par le groupe Bible et économie de l'Eglise protestante unie d'Orange-Carpentras (Annick Blanc, René Blanc, Denis Dupré, Véronique Dupré, Dominique de France, Alain Granier, Martine Kentzinger, Francis Marchal, Caspar Visser 't Hooft, Sophie Zentz)









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