Par le groupe Bible et économie
L’histoire du monde n’est pas écrite à l’avance. Nous avons toujours le choix, même si le discernement est difficile et l’erreur possible et pardonnée. Ce choix est un choix radical : voulons-nous un monde où seuls les plus aptes survivent ou un monde où chacun a sa place ? Ce choix se joue sur deux plans, politique et individuel.
Au niveau politique, c’est faire le choix d’une société viable pour tous où tout le monde puisse travailler et où celui qui en est capable le fasse, que ce travail soit rémunéré ou pas, contribuant ainsi au vivre-ensemble (1 Thess. 4, 10 – 12). Cette société veille à ce que chacun ait le minimum pour une vie digne. Cette société nécessite une politique volontariste et planifiée de production. Pour cela, également, cette société refusera au nom de la globalisation de mettre en concurrence les droits humains (travail, sécurité sociale, prévention des risques, santé) pour encourager et favoriser un haut niveau de protection en renvoyant le dumping social aux heures obscures de l’histoire.
Au niveau individuel, c’est identifier les lieux où les choix sont possibles, même dans les situations de travail le plus contraignantes. C’est choisir ce qui favorise la vie digne, les relations, le recul nécessaire au lieu de la cupidité, la course effrénée, la mise en rivalité. Pour faire ce choix, il faut respecter un cycle journalier et hebdomadaire de repos et de silence qui permet de se satisfaire du travail accompli. Dieu créa le monde en six jours et il vit que « c’était très bon ». Le septième jour, il se reposa. C’est le sabbat qu’il nous donne comme un acte libérateur.
Ce texte est le fruit d'un travail de partage et de réflexion qui eut lieu les 9 et 10 mars 2018 à Orange, et auquel participèrent Annick Blanc, René Blanc, Denis Dupré, Véronique Dupré, Dominique de France, Alain Granier, Martine Kentzinger, Liliane Morvan, Caspar Visser 't Hooft et Sophie Zentz.